PISTES D'ACTION
En écho aux cinq enjeux identifiés, en plus de certains défis de gouvernance, voici une quarantaine de filières que j’entends peaufiner avec les acteurs du milieu pour ensuite ne conserver que les projets les plus nécessaire, les plus faisables, aussi, puis déposer des propositions d’action au Conseil de la MRC et aux autorités supérieures.
Social
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Briser l'isolement causé par les distances, une topographie accidentée et le fait que les ados, nombre de personnes aînées et d'individus et de ménages moins nantis n'ont pas accès à une auto tous les jours en implantant un réseau de navettes dans les quartiers pour se rendre en autonomie aux artères commerciales, aux institutions publiques, aux équipements de sport et loisir, aux événements, gratuitement, jour et soir, semaine et weekend.
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Se doter d’une infrastructure d’accueil et de traitement des urgences médicales PUBLIQUE, comportant des connaissances pointues en gérontologie, en rhumatologie, en musculo-squelettique, en cardiologie et en démence afin qu’aucun aîné du territoire de la MRC ne soit à plus de 30 minutes de l’urgence.
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S'assurer que le territoire soit bien desservi en premiers répondants formés pour intervenir rapidement et stabiliser l'état de santé d'une victime en prodiguant les soins préhospitaliers d'urgence de base.
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Inclure une dimension économique au soutien proposé aux ainés afin que nos entreprises profitent de leur savoir-faire et leur savoir-être.
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Revisiter notre perception de villes-providences en aidant le citoyen à se réapproprier un rôle avec des responsabilités comme acteurs de la société.
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Coordonner à l’échelle de la MRC toute la gestion de crise en cas de catastrophe sociale ou écologique, intégrant les services de protection incendie et de police.
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Initier un projet d’épicerie solidaire doublée d’une agriculture de première nécessité où les clients les moins fortunés bénéficieraient de rabais.
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Encourager le Centre de services scolaires des Laurentides à moderniser et à agrandir l’école secondaire Auguste-Norbert-Morin, ou à construire une deuxième école secondaire sur le territoire.
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Instaurer un réseau de "sentinelles" constitué de résidences et de commerces où les gens mal pris, voire en danger, peuvent trouver refuge et assistance.
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Concevoir une offre bienveillante de rabais et de gratuités aux plus démunis qui veulent profiter des installations du Centre sportif.
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Économie
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Créer trois grappes économiques où se concentreraient des fabricants de renom et des start-up aux activités non polluantes, aux côtés de centres de recherche universitaires ou collégiaux, autour de thèmes en phase avec notre ADN: le récréotouristique, les arts et les sciences sociales. Mener deux études origine-destination pour dresser le portrait des trajets empruntés par les citoyens pour leur travail et leurs courses, informations-clé pour comprendre le phénomène de congestion autoroutière et d'infidélité de la population à l'égard des commerces locaux.
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Brosser le portrait des emplois occupés hors territoire (villes, types d'employeurs, etc.) afin d'e focaliser les efforts pour attirer des entreprises.
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Développer une offre académique dans des domaines nécessaires pour notre région via des ententes avec des CEGEP et/ou des universités afin de réduire la fuite des jeunes après leurs études secondaires.
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Créer un pôle économique ARTS où seraient concentrées des entreprises et des travailleurs autonomes spécialisés dans la création, la production et la diffusion d'activités artistiques.
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Adopter des mesures obligeant tout commerce projeté à présenter une offre différenciée pour ne pas cannibaliser les commerces de niche existants.
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Recenser les types de commerces manquants dans chaque noyau villageois et centre-villes et prendre les moyens de proactivement combler ces besoins.
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Faire des Pays-d'en-Haut, à défaut de grandes fermes et de grands élevages, un modèle de permacultureet de résilience locale en proposant un écosystème peuplé de jardins collectifs, de forêts nourricières, de vergers citoyens, en valorisant les matières organiques, en moderinsant les règlements pour insérer l'agriculture urbaine.
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Considérer l'appel d'offres d'Hydro-Québec pour établir une centrale photovoltaïque sur une zone artificialisée, comme une carrière ou une sablières fermée.
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Devenir partenaire du Living Lab Laurentides dans le but d’accélérer la transformation de l’industrie du tourisme des Laurentides pour apporter des solutions concrètes face aux changements climatiques et à la lutte à l’émission de GES.
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Supprimer toute subvention directe à des entreprises privées et rediriger les sommes libérées vers des regroupements d'employeurs ou d'employés en soutien à des projets profitant à l'intérêt commun.
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Ne plus concurrencer les chambres de commerce et autres organismes de développement d'affaires existant sur le territoire, mais assujettir leur soutien financier à une reddition de leurs comptes .
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Soutenir les campagnes d'achat local et investiguer les bénéfices de créer une chaîne de blocs, un genre de monnaie d’échange à l’échelle des Laurentides.
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Aider les centres-villes et coeurs villageois à dynamiser leur trame commerciale.
Environnement
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Piloter les travaux d’élaboration et d’implémentation du prochain Schéma d’aménagement et de développement en incluant notamment le Groupe d’experts en adaptation aux changements climatiques (GEA) créé par le gouvernement du Québec.
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Revisiter le plan climat avec une approche dite de précaution où le pire est considéré en matière de risques d’inondations, d’éboulements, de glissements de terrain, de tempêtes de verglas et surtout, de feux de forêt.
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Protéger les actifs de plein air contre toute spéculation immobilière via plusieurs outils légaux: règlements de contrôle intérimaire, application rigoureuse du plan régional des milieux humides et hydriques, reconnaissance et préservation de nos paysages d'exception, acquisition de servitudes de conservation et utilisation durable des ressources.
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Diagnostiquer l’état des aqueducs tout en développant des prévisions de consommation d’eau de la population grâce à une branche de l’intelligence artificielle, appelée l’apprentissage supervisé, améliorant ainsi la maintenance prédictive sur les aqueducs et leurs équipements.
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Démarcher pour que la forêt du territoire, publique ou privée, soit exploitée de manière pérenne en étant certifiée FSC, ce qui préservera la biodiversité et la qualité de vie des populations et des travailleurs.
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Reprendre le contrôle de la qualité de l'eau des plages avec notre propre laboratoire et offrir des prestations à prix amical aux associations de protection des lacs et des berges.
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Viser à rendre la Rivière-du-Nord baignable sur tout le territoire et donc, à aménager plusieurs bassins sécuritaires.
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Instaurer plusieurs incitatifs visant à réduire les matières résiduelles, poste de dépenses le plus en croissance. Par exemple: encourager une économie sociale basée sur le vrac, le marché du seconde main et la réparation, éduquer la population à un tri qualitatif, valoriser le compostage, considérer la méthanisation des résidus organiques pour produire du biogaz.
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Considérer l'option de remplacer la collecte à domicile des matières résiduelles par des conteneurs semi-enfouis répartis à distance raisonnable des domiciles, permettant aux citoyens de ne plus attendre les éboueurs pour se débarasser de leurs déchets, recyclage et compost, avec comme conséquence une économie de 25 à 30 % sur le budget de 12 M $ et moins d'effets sur la pollution et le paysage.
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Populariser la formation et l’activité sur le pistage en nature afin de favoriser la cohabitation avec la faune de la région.
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Intégrer certaines montagnes, forêts, rivières et zones humides comme "actifs naturels" dans les états financiers de la MRC en qualité d'infrastructures de grande valeur qui fournissent des services et qu'il faut donc protéger.
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Devenir ambassadeur de la conservation et assumer le leadership du programme Municipalité Éco-connectée de l’organisme Éco-corridors laurentiens.
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Soumettre la MRC comme région de la biosphère reconnue par l'Unesco (après Charlevoix, Mont-St-Hilaire, Manicouagan et Lac-St-Pierre).
Habitation
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Se détacher de Saint-Jérôme pour opérer notre propre office d'habitation afin de répondre à des besoins mieux ciblés en logements sociaux.
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Bénéficier du Fonds pour la création rapide de logements abordables qu'offre la SCHL afin de construire des appartements locatifs à faible coût et des chambres individuelles pour les plus démunis de notre territoire.
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Amener toutes les municipalités à appliquer la plus récente version du Code de construction, issue du Code national du bâtiment 2020, afin de faciliter la vie des entrepreneurs et favoriser la construction de bâtiments plus efficients et moins chers d’entretien.
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Soutenir la création d’un centre de réemploi des matériaux de construction afin de réduire le gaspillage, l’encombrement des écocentres et participer à une économie plus circulaire.
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Alléger les procédures réglementaires pour minimiser les délais et assurer de la cohérence dans l’émission des permis de construction de toutes les municipalités du territoire.
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Conférer des avantages à la construction et à la rénovation écoénergétique et durable.
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Réviser les processus des comités consultatifs d’urbanisme (CCU) pour les rendre plus agiles et efficaces, et pour faciliter le dialogue nécessaire à la recherche de solutions.
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Accompagner les promoteurs qui font face à des terrains contaminés freinant la densification des périmètres urbains.
Culture
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Créer un fonds récurrent de soutien aux médias régionaux afin de garder vivante et indépendante leur mission d’informer.
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Rebaptiser le « Service de développement territorial et récréatif » afin d’y inclure la notion de culture.
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Tenter d'accompagner le Festival des arts de Saint-Sauveur pour bonifier le projet de salle de spectacles en véritable centre de formation, de recherche et de création reconnu internationalement, pour toute forme d’arts (musique, théâtre, danse, arts visuels, littérature) avec artistes en résidence, formations, événements et activités de recherche, donc possiblement relocalisé sur un espace permettant plus d'amplitude et réduisant les risques d'encombrement au centre-ville.
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Tenter d'accompagner les actuels musée Rodrigue et du ski pour créer le Musée des Pays-d’en-Haut dans un optique de rayonnement international, doublé d'un circuit décentralisé traitant de l’histoire et du patrimoine de tout le territoire, utilisant les plus récentes technologies de démonstration.
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Proposer un jumelage avec le canton suisse francophone de Vaud connu pour son ski et son "Musée du Pays d'Enhaut".
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Soutenir le club d'athlétisme Les Légendaires accrédité par la Fédération québécoise d’athlétisme.
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Créer une compétition internationale de cross triathlon ou duathlon accrédité par le circuit Xterra.
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Démarcher pour l’organisation d’un raid international nordique combinant ski de randonnée, raquette, orientation et escalade.
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Initier la candidature de la MRC pour être l'hôtesse des Jeux du Québec, été 2031 (jamais les Laurentides n'ont accueilli les Jeux depuis leur création il y a plus de 50 ans).
Gouvernance
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Revoir entièrement le projet de nouveau siège social de la MRC estimé à 16,3M$ par rapport aux besoins réels des employés, aux impacts appréhendés sur l'environnement et l'urbanisme, tout en tenant mieux compte des capacités de payer des contribuables.
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Adopter un style de leadership qui inspire, mobilise et élève les fonctionnaires et les élus en les amenant à dépasser leurs intérêts personnels pour réaliser une vision collective porteuse de sens et de changement.
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Concentrer l'action du conseil des maires sur les enjeux régionaux stratégiques, notamment en aménagement du territoire et en adaptation climatique, en développement économique, en habitation et en attractivité du territoire ainsi qu'en mutualisation de services
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Déléguer à la fonction publique de la MRC plusieurs pouvoirs découlant de règlements et politiques-cadre afin d'accélérer des mises en oeuvre de projets.
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Rendre l'administration de la MRC plus frugale en plafonnant les charges sous les indices d'augmentation du coût de la vie et en intégrant les capacités de l'automatisation et de l'intelligence artificielle.
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Revoir la règle du plus bas soumissionnaire dans l’attribution de contrats publics afin d’intégrer systématiquement, outre le prix, des caractéristiques comme la durabilité des matériaux, les risques associés aux changements climatiques et la portion locale/régionale des prestations.
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Assurer l'intégrité, la transparence et la compétitivité entre les entrepreneurs généraux et les sous-traitants lors d'appels d'offres de la MRC en vertu d'un partenariat avec le Bureau des Soumissions Déposées du Québec (BSDQ)
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Obliger toutes les parties à respecter les budgets et les échéanciers des projets, comportant une clause d'ajustement en cas de force majeure externe.
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Revoir le contrat de gestion du Centre sportif pour interdire les déficits opérationnels.
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Inciter la présence d'experts aux côtés des maires afin de favoriser la prise de décisions plus éclairées.
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Accorder un effort de vulgarisation et de diffusion à la tenue des assemblées délibérantes et surtout, aux travaux de réflexion en amont afin de favoriser la connaissance du rôle de la MRC et l’adhésion aux décisions prises.
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Développer une culture de prévarication où élus et employés ne peuvent accéder à des cadeaux ou pots-de-vin, ne peuvent requérir à des services de lobbyistes professionnels.
